Après une information du 9 août 2016, via Facebook, sur une pollution du réseau d’eau potable de notre commune, notamment dans le bas du village et le quartier de La Cité, les analyses diligentées par l’Agence Régionale de Santé 04 confirment la non conformité bactériologique de l’eau pour la consommation humaine.
La mairie à mis en place une distribution de bouteilles d’eau au Centre technique du village.
Les analyses relèvent la présence des bactéries Escherichia Coli (2 pour 100 ml), Enterocoques (2 pour 100 ml) et Coliformes (3 pour 100 ml), aucun de ces germes n’étant tolérés dans une eau potable. En conséquence il est interdit de consommer l’eau du robinet jusqu’à nouvel ordre.
L’eau a été coupée dans les quartiers du bas du village (notamment Le Foulon) depuis ce matin 9 h, malheureusement sans avertissement, sans doute pour des travaux en vue de résoudre le problème. Pas d’information sur l’heure de retour de l’eau…
Les raisons de la pollution
Elles restent pour l’instant assez floues. Suite à la sécheresse, comme pratiquement chaque année, notre réseau a été raccordé le 3 août sur la canalisation d’approvisionnement mise à notre disposition depuis plusieurs années par la commune de Mane. Il semble que les responsables de la DLVA qui devaient purger le réseau avant ce raccordement n’aient effectué de travail que partiellement. Peut-être arriverons-nous à avoir plus de précisions sur ce problème.
Jacques,
Effectivement après avoir été alerté par des habitants sur l’apparence et l’odeur de l’eau fin de semaine dernière. J’ai interrogé les services de la DLVA. Le raccordement sur le réseau de la commune de Mane avait été réalisé sans que j’ai été informée du jour précis de l’action. Il m’a été confirmé par écrit que « peut-être » la purge de la conduite n’avait pas été suffisante, par souci d’économie d’eau en cette période de sécheresse.
J’ai donc saisie l’Agence Régionale de Santé PACA pour qu’elle effectue des prélèvements, choses faite lundi. Les résultats me sont parvenus ce jour par email et sont ceux que vous avez publié.
Toutefois, le message a été transmis aux habitants par voie NON SEULEMENT DE PARUTION SUR FACEBOOK, mais aussi, par voie
d’AFFICHAGE,
ENVOIS D’EMAILS GROUPES, (suivant les contacts que nous avions !)
PAR SMS avec demande de relais dans le corps du message « auprès de vos familles, voisins et amis ».
J’ai utilisé tous les moyens disponibles à ce jour.
L’approvisionnement en eau minérale a été réalisé entre 11h30 et 12h30 avec le renfort et l’aide de la commune de Mane.
La distribution s’est déroulée de 12h30 à 19h30 sans interruption.
156 foyers ont reçu, soit par retrait à l’atelier ou par distribution directe (personnes agées, isolées ..) 2 bouteilles par personnes composant le foyers. Soit 904 bouteilles.
Lorsque l’ARS me transmettra, semaine prochaine, les nouveaux résultats consécutifs aux actions d’apport de chlore dans les réseaux par la DLVA, J’utiliserai les mêmes moyens pour informer la population.
Jusque là, j’engage les habitants à s’abstenir de consommer l’eau du robinet.
Merci aux agents municipaux présents, aux bénévoles qui nous ont aidé pour la distribution.
Merci au Maire de Mane d’avoir mis une partie de ses ressources humaines et techniques au service des habitants de Saint-Maime.
Mireille BOR
Peut-être que les services de la DLVA ont voulu nous démontrer que nous avions tort de nous priver d’eux à l’avenir ? Si tel est le cas, la démonstration est très réussie 😉
Il est clair que nous sommes face à une démonstration d’efficacité !
Lorsque le retour à la normale sera effectif, je demanderai aux habitants de se grouper avec la municipalité pour des recherches en responsabilités suivants les articles suivant du code de la santé.
Article L1321-1
• Modifié par Loi n°2004-806 du 9 août 2004 – art. 56 JORF 11 août 2004
Toute personne qui offre au public de l’eau en vue de l’alimentation humaine, à titre onéreux ou à titre gratuit et sous quelque forme que ce soit, y compris la glace alimentaire, est tenue de s’assurer que cette eau est propre à la consommation.
L’utilisation d’eau impropre à la consommation pour la préparation et la conservation de toutes denrées et marchandises destinées à l’alimentation humaine est interdite.
Article L1321-4 En savoir plus sur cet article…
Modifié par LOI n°2016-41 du 26 janvier 2016 – art. 50
I. – Toute personne publique ou privée responsable d’une production ou d’une distribution d’eau au public, en vue de l’alimentation humaine sous quelque forme que ce soit, qu’il s’agisse de réseaux publics ou de réseaux intérieurs, ainsi que toute personne privée responsable d’une distribution privée autorisée en application de l’article L. 1321-7 est tenue de :
1° Surveiller la qualité de l’eau qui fait l’objet de cette production ou de cette distribution ;
2° Se soumettre au contrôle sanitaire ;
3° Prendre toutes mesures correctives nécessaires en vue d’assurer la qualité de l’eau, et en informer les consommateurs en cas de risque sanitaire ;
4° N’employer que des produits et procédés de traitement de l’eau, de nettoyage et de désinfection des installations qui ne sont pas susceptibles d’altérer la qualité de l’eau distribuée ;
5° Respecter les règles de conception et d’hygiène applicables aux installations de production et de distribution ;
6° Se soumettre aux règles de restriction ou d’interruption, en cas de risque sanitaire, et assurer l’information et les conseils aux consommateurs dans des délais proportionnés au risque sanitaire.
II. – En cas de risque grave pour la santé publique ayant pour origine une installation intérieure ne distribuant pas d’eau au public, l’occupant ou le propriétaire de cette installation doit, sur injonction du représentant de l’Etat, prendre toute mesure pour faire cesser le risque constaté et notamment rendre l’installation conforme aux règles d’hygiène dans le délai qui lui est imparti.
III. – Le 2º du I ne s’applique pas aux eaux destinées à la consommation humaine provenant d’une source individuelle fournissant moins de 10 mètres cubes par jour en moyenne ou approvisionnant moins de cinquante personnes, sauf si ces eaux sont fournies dans le cadre d’une activité commerciale ou publique.
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Le pire fut sans doute que le Vice-Président en charge de l’eau et l’assainissement de la DLVA m’a demandait par téléphone vendredi vers 15h00, pourquoi je ne l’avais pas appelé directement « pour voir cela entre élus » et que cela ne semblait « pas si grave ». Que les services allaient mettre tout en oeuvre en chlorant les bassins et donc que personne n’avait rien à craindre. J’ai dû lui faire remarquer que l’eau était annoncée impropre à la consommation humaine avec le mot « ALERTE » sur les feuilles de résultats de l’ARS et que seuls les nouveaux résultats de l’ARS permettraient d’affirmer que tout allait bien. J’ai précisé que j’assumais mon rôle de Maire en fournissant une eau de substitution et en informant la population le plus rapidement possible.
Les services de la Préfecture et Sous-Préfecture sont informés de tout le déroulé de cet épisode sanitaire, qui je l’espère prendra fin d’ici peu.
Mireille BOR – Maire de Saint-Maime